Le sel de l’âme

J’ai trouvé. La pépite d’un gâteau, ce qui en fait sa saveur, sa qualité, son excellence, son goût, sa « déliciosité », son exquisité, ce qui fait qu’on l’apprécie et qu’on en redemande, c’est quand on tombe sur ce grain de sel. Ce sel qui nie d’ailleurs ce qu’il est : un gâteau, un gâteau sucré. C’est ce qui nie son essence qui le rend délicieux. C’est ce qu’il n’est pas qui le rend si spécial, si bon, qui magnifie ses qualités classiques de gâteau.

Eh bien, chez les hommes, c’est pareil. C’est leur pépite insoupçonnée de femme, cette infime part de féminité qui me fait craquer, fondre. C’est ce grain d’eux qui n’est pas eux qui m’attire dans ce qu’ils sont. C’est ce qui nie même leur essence, leur masculinité, leur état d’être, leur sexe, qui les rend si attirants, si désirables. C’est ce qui n’est pas eux qui les rend si parfaits. Evidemment, tout ceci au vu de la société, du culturel. Dans l’acception du terme « homme » comme « caractéristique créée par la société ». C’est quand l’homme a cette once de ce que la société estime féminine que cet homme en devient désirable. C’est en possédant ce je-ne-sais-quoi que la société estime comme attitude d’homme que la femme devient fantasme. Tout se joue sur un jeu de contraires, de négation et de transgression de l’essence, d’échange, de positivité et de négativité, de création socio-culturelle, de contradictions.

C’est la transgression du genre. Ou le rejet de l’image de genre créée par la société. Peut-être qu’un homme est (=) un homme et (+) une part de femme et que cette part de femme n’est pas un ajout ou un manque en lui, mais peut-être qu’elle doit faire partie de lui pour le faire exister en tant qu’homme. Ou peut-être que l’homme et la femme doivent respectivement jouer et transgresser l’image que la société attribue au genre pour séduire.

C’est cette femme avec cette pointe de contrôle-tout-puissant, de pouvoir, de sans cœur sans émotions qui fait fleurir les fantasmes. C’est cet homme avec cette mesure de sensibilité, de larmes, d’apparat qui fait naître des étincelles. Et tout cela, socio-culturellement sont des images qui sont traditionnellement attribuées au sexe opposé.

Cette pépite de gros sel dans un gâteau.

 

 

 

 

 

 

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