Sablier

Psyche ranimée par le baiser de l’Amour, CANOVA

 Aide moi à retenir cette nuit qui s’échappe déjà, ce temps qui coule entre nos doigts,
Tel du sable, tel un rêve qui s’effiloche à l’aube d’un matin brumeux,
Et nous, pauvres impuissants, face au lever du géant,
Aime moi encore, encore un peu
jusqu’à ce que tu partes. Retenons encore cette nuit qui s’enfuit,
Unissons nos espoirs et nos aspirations dans un même baiser
A l’unisson. Ne me laisse pas te regarder partir.
En versant d’une larme, toute l’amertume d’une vie manquée,
Une larme qui rongera ton corps, une larme qui mordra le bois.

                                                                           Je veux que le fer de notre souffle soit fondu, pour l’éternité,

Que nous nous fondions en une même statue,
Que le sablier de la nuit n’aura jamais.
Laisse nous être les vainqueurs, un jour seulement,
d’un autre destin que le tien. Ne pars pas, pas cette fois.
Les chemins de ta vie t’attendent,
mais je t’en prie, reste moi, pour toujours.
Je sais que tu ne peux plus, que tu n’as jamais pu.
Qu’il n’en sera jamais rien.
Mais laisse moi caresser l’illusion.
Je veux croire à nos destins unis.
Je veux croire à ta main toujours surprenant mes cheveux.
Je veux me rappeler tes pas.

Donne moi assez de souvenirs à rêver jusqu’à la nouvelle lune.

Laisse ton image s’imprimer au fond de mes yeux.
Suspends ton odeur au fil de mes lèvres.
Nous n’aurons toujours que des vies ratées,
mais une si sublime erreur.
Et au paroxysme de la douleur, il n’y a plus de mots. Même les enfants, atones.
C’est une douleur silencieuse qui s’immisce dans chaque fibre de ma peau.
Pernicieux poison que la marque au fer de ton nom.

Je veux que notre souffle soit fondu, pour l’éternité.
Par du fer, par du sang, par le temps.
Je me vois te suplier, et d’un coup, mes songes en poussière.
Je n’en peux plus, délivre moi, de ce qui me fait tourner en rond,
ne jamais dépasser ce moment, et le revivre à chaque fois,
comme un purgatoire obligatoire, mais ne jamais avoir le temps d’aller plus loin.

Pernicieux poison que la marque au fer de ton nom

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